Trophée Partenariat

Vainqueur - Samuel RICHARD

Monsieur Samuel RICHARD (Cap Elevage) remporte le Trophée dans la catégorie Partenariat. L'entreprise familiale, située en Vendée, débute en 1976 et se développe au fil des années. Pour l'élevage des dindes, son père travaillait déjà avec Grelier, puis Hybrid Turkeys. Satisfait de cette collaboration, lorsque Samuel reprend l'exploitation à plein temps, il décide de la poursuivre avec nous et cela fait maintenant plus de 20 ans que Hybrid Turkeys travaille avec cet élevage.

La confiance qu'il nous porte et ces longues années de collaboration lui valent d'être récompensé dans nos Trophées de la Dinde.

Il nous en dit plus dans la vidéo ci-dessous où il explique notamment pourquoi il continue à travailler avec les produits Hybrid Turkeys depuis toutes ces années, sa journée type et donne également des conseils à de futurs éleveurs de dinde.

Mr RICHARD-throphées de la dinde.jpg

Quel conseil donneriez-vous à un éleveur qui souhaite se lancer dans la filière de la dinde ?

J'ai suivi une formation à Ploufragan, j'ai été satisfait d'avoir été encadré par une entreprise assurant l'apprentissage mais également d’avoir eu des formateurs qui ont pu nous apporter les conseils techniques économiques etc.

Aujourd'hui, nous avons tout un travail également à faire pour solliciter les jeunes actuellement à l'école, pour les inciter à venir nous rejoindre en tant qu’éleveur de volaille, il y a besoin d’éleveurs de volaille plus que jamais parce que ça reste une production dont l'indice de consommation est le plus faible pour un kilo de viande produit. Pour inciter les jeunes à cela, les avantages que je pourrais énoncer sont tout d’abord le cadre de vie. En effet, nous pouvons organiser notre temps de travail du matin au soir. Il y a également le côté vie de famille très présent. Enfin, d’un point de vue recherche de performance, il y a de la marge d'amélioration en volaille d’un point de vue abreuvement et alimentation.

Selon moi, un métier qui reste figé n'est pas intéressant en soi, alors qu’un métier en perpétuelle évolution, impliquant des changements climatiques, des changements de demande de société et tout autres enjeux, permet de se remettre en question régulièrement de façon à pouvoir s’améliorer. J’inciterai donc aujourd'hui, les jeunes à s'installer en volaille. Et plus particulièrement, en dinde où l’on retrouve des coûts de travail plus importants mais il y a également des périodes plus calmes permettant de faire également autre chose à côté. Cela permet de se diversifier.

Avec ma femme, nous nous sommes investis dans l’agro-tourisme qui est une activité à part entière, mais qui reste en lien également en termes d'organisation et de travail puisque c'est une activité essentiellement d'été. Nous sommes donc présents sur le site et nous souhaitons développer d'autres activités touristiques.

Il est donc important pour les jeunes d’aller voir autour de l'activité agricole, puis finir par s'installer en ayant de l'expérience au préalable. J’ai été technicien les premières années cela m'a permis d'avoir de l'expérience, de voir ce qu'il se faisait à l'extérieur et quand je me suis installé, ça m'a permis de prendre les bonnes décisions.

Avez-vous mis des choses en place pour le bien-être animal ?

Nous avons équipé l'ensemble des bâtiments de fenêtres de l'équivalent de 3% de la surface au sol en vitre double vitrage. Mais également de chaînettes suspendues pour occuper les dindes, et de perchoirs afin de leur permettre de prendre de l'aisance sur toute la surface.

Les artisans ont de la peine à faire suivre l'évolution de la demande des éleveurs sur ce type d'installation de fenêtre. Si l'éleveur est bien, les animaux le seront également.

Sur le site, nous avons un bâtiment équipé et un bâtiment qui le sera bientôt lors du prochain vide sanitaire.

Les femelles sont partis il y a 15 jours, il me reste donc les mâles sur l'ensemble des bâtiments, ils partiront fin septembre. C’est pourquoi, en octobre, après avoir fait le nettoyage, le curage, le lavage des infections, nous allons entreprendre la démarche d'équiper de fenêtres le dernier bâtiment construit. Il est fonctionnel, mais s'il y avait plus de lumière naturelle, cela serait plus agréable. En effet, sur un des bâtiments de démarrage équipé de lumière depuis 2 ans, nous arrivons mieux à traverser le bâtiment, et les animaux sont d'autant plus actifs.

Selon vous, quel est le défi le plus important aujourd’hui dans la filière de la dinde ?

La demande de la société. En effet, nous sommes avant tout des éleveurs, nous avons donc mis en place les volailles en fonction de la demande. Si la demande ralentit, il faut s’adapter aux consommateurs allant en grande surface ou dans des circuits courts. De plus, la nouvelle génération est plutôt demandeuse d'animaux élevés dans les meilleures conditions. Il faut également prendre en compte le côté économique, nous sommes tous d'accord pour baisser les densités, à condition qu’économiquement cela soit viable pour la filière volaille. Il faut donc élever pintades, dindes, poulets afin de satisfaire la demande. Il faut que cela soit rentable économiquement pour toute la filière, cela signifie donc en amont comme en aval. Cela sera donc l'enjeu, je pense pour les prochains mois, voire les prochaines années.

En tant qu’éleveur nous essayons de faire la promotion de la dinde. Nous organisons différentes fêtes locales de l'agriculture. Cela a été un succès, nous avons fait goûter les produits à base de volaille au moment de l'apéritif, cela a été apprécié. Les consommateurs sont demandeurs de renseignements sur comment on élève les volailles.

D’un point de vue concurrence étrangère, l’idéal serait de travailler ensemble dans les mêmes normes. C’est à chacun de prendre ses responsabilités, nous éleveurs français, et je pense que l'on a quand même une avance sur ces pays plutôt voisins en termes de bien-être, en termes de baisse de densité.

Pour nous éleveur d’un point de vue bien-être c'est moins contraignant l'été quand il fait chaud, avec moins d'animaux au mètre carré, les animaux sont d'autant mieux et c'est surtout moins stressant pour l'éleveur. C’est pourquoi l'enjeu à l'avenir sera le bien-être animal tout en essayant de maintenir un revenu à bas prix régulier correct pour les éleveurs. Il faudrait également attirer de nouveaux candidats, des jeunes éleveurs qui souhaiteraient s'installer en volaille.

En faisant la moyenne sur les 10 dernières années, nous remarquons que cela reste une activité très intéressante en soi.

Vous avez remporté notre trophée dans la catégorie partenariat, qu'est-ce qui a fait que vous ayez continué à travailler avec Hybrid Turkeys ?

Nous avons continué de travailler avec Hybrid de part justement les performances. Sur l'aspect sanitaire, dans le programme ÉCO antibio, on se doit de diminuer l'usage des antibiotiques, donc dans l'activité volaille en général de par la demande sociétale et pour nous humains qui sommes également sensibles justement aux antibiotiques sur certaines matières actives.

Donc si l'on peut faire mieux en limitant tout usage et en utilisant des produits plutôt alternatifs, comme de lithothérapie, de la phytothérapie ou de l'aromathérapie, c’est mieux. Aujourd'hui, il faut savoir que les produits ont bien évolué, contrairement à la période. À l'époque mon père s'occupait de l'élevage ou il y avait plus d'alternatives, pour contrer ces maladies, aujourd'hui, on a géré plusieurs solutions sous le coude, de façon à limiter tout problème sanitaire et en termes de performance plutôt tenue sur pattes, c'est plutôt d'ordre alimentaire que l'on ne maîtrise pas le formulateur venant de l'usine d'aliments.

Si vous deviez décrire la dinde Hybrid en deux mots ?

Rustique et performante. C’est en effet une dinde qui s’élève correctement tout en conservant des litières sèches.

Découvrez aussi nos autres éleveurs récompensés dans les catégories Progrès et Produit.

Voir les autres vainqueurs des Trophées